J'adore mes enfants, plus que ma vie. Je les aime, c'est fusionnel et c'est réciproque, sauf que depuis quelques temps, depuis qu'Elyne marche bien (depuis 1 mois) la pente est devenue doucement savonneuse... nerveusement.
Aujourd'hui je me suis sentie au bord de la crise de nerf, les larmes me sont venues... La raison ? Les nerfs mis à rude épreuve par ma petite têtue, ma tête de mule, ma téméraire, mon obstinée, mon anacharnée et j'en passe.
Je ne sais plus comment m'y prendre face à ce petit bout de 14 mois qui explore en enfreignant moultes limites. Je pense ne pas trop m'en être mal sortie avec la première (facile au niveau tempérament il faut l'avouer), limite finger in the noze. J'ai beau savoir que chaque enfant est différent et patati patata, je savais bien dès sa naissance que la vie serait différente, sauf que là je me sens démunie. J'ai le sentiment de ne plus savoir quoi faire ....
J'ai beaucoup de patience, je pense qu'elle a été mise à l'épreuve à force de répéter, corriger, expliquer... et que malgré cela, je passe tout le temps d'éveil d'Elyne à ne cesser de la reprendre. Ce n'est pas une image, c'est bel et bien la réalité. En 10 minutes, je ne cesse de la reprendre pour tout...et pas pour des prunes. Alors imaginez sur une journée... L'idée de reprendre le travail m'est même passée par la tête.... Je me sens épuisée, d'autant plus que je suis rentrée dans le mode "je crie", alors que je sais que ça n'est pas la solution, car à force de crier, elle n'entendra plus le "non".
Je tente de la vexer, d'être plus excessivement ferme qu'avant pour la stopper, mais ça ne marche pas. Je dois avoir l'air d'un clown car ça la fait rire. Tout ça n'est pas dans la provocation, c'est bel et bien amusant pour elle. Les gros yeux, les fâcheries, les "non !!" criés haut et forts en désespoir de cause ont rarement raison de son obstination. Elle pleureniche parfois avec de grosses larmes qui roulent (depuis bébé c'est une pro des larmes qui roulent pour une mini contrariété) et se colle pour un câlin (alors je me sens mauvaise mère). Je suis obligée de physiquement l'arrêter car mes mots n'ont pas d'effet alors qu'elle comprend clairement ce que je lui demande... il est rare qu'elle obéisse ou alors c'est pour si tôt continuer/recommencer. Elle fait ses bêtises sa vie gentillement, avec le sourire et gaiement.
Nous ne sommes pas pour les fessées et je ne me vois pas en mettre à ma fille, petit bout de 14 mois, d'autant plus que Léane ne s'est jamais pris un coup. C'est impossible pour moi, c'est inenvisageable.
En tout cas, là je ne sais plus comment faire... A moins de tout mettre sous clefs, installer des verrous sur les portes et les tiroirs, remonter toutes les chaises, fermer toutes les portes, ranger ses jouets, bidouiller mes escaliers pour y rajouter une vraie barrière, virer ma télé, idem pour les étagères, en gros tout ôter car TOUT est dérivé pour en faire des bêtises, je ne vois pas. Et tout cela n'est pas réalisable, ça n'est pas la vie, on ne peut pas vivre dans une pièce sans rien. Je préfère qu'elle s'adapte à son environnement (idem pour quand on va chez les autres) plutôt que ça soit le contraire.
Bref, à l'heure d'aujourd'hui j'ai peur de déraper et que sur un coup sang d'enfreindre mes règles de conduite, de passer mes nerfs sur ma fille et de m'auto-flageller après.... Et puis je crois que tout ce trop plein est aussi bien alimenté par Léane qui s'y met aussi lorsqu'elle rentre de l'école. Elle décharge ses batteries, ses frustrations, son mal être de l'école en agissant comme les petits montres de sa classe qui sont repris par la maîtresse et qu'elle observe en classe. A la maison elle agit comme eux. Une fois que tout cela est sorti (et que moi j'ai aussi batailler pour retrouver MA fille et non pas les enfants des autres qui s'expriment au travers d'elle (vive les vacances, je retrouve la paix)) Elyne prend le relais... Bref je me sens tiraillée, affaiblie, et surtout démoralisée.... Je ressens un gros ras le bol...
Voilà, j'ai vidé mon sac, même si ça ne change rien au schmilblick, ça m'a fait un peu de bien malgré tout....
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